La maison d’Amalia, l’intimité d’une star

Musée

                                      Amalia nous ouvre ses portes

La maison d’Amalia est située dans le quartier de  São Bento, à deux pas du Palais du Parlement. C’est dans cet immeuble au nº de la rue Saõ Bento qu’a vécu pendant 44 ans la diva du fado.

Elle y est décédée en 1999.

Amalia avait couché sur son testament son intention d’ouvrir sa maison au public. Elle a fondé une institution qui porte son nom, afin de gérer son  patrimoine personnel .

Ni tout a fait musée ni tout à fait maison habitée, la Casa Museu Amalia est toujours prête à recevoir les visiteurs.

Il s’en dégage une atmosphère calme et posée. On s’attend presque à voir arriver Amalia pour saluer les visiteurs.

La diva savait s’entourer d’amis artistes, de poètes et de musiciens.

Les deux étages de la maison se visitent mais certaines pièces ne peuvent se voir que de loin. Les questions de sécurité sont importantes.

La maison d’Amalia date du 17 e siècle et les azulejos qui ornent certains murs sont d’origine ou bien du 18 e siècle.

L’artiste qui a acheté l’immeuble dans les années 50-60 a fait procéder à des aménagements modernes, dans la salle de bains et la cuisine. Cette dernière est un vrai  bijou des années 50.

L’occasion de découvrir la boisson préférée de la diva : le thé

                                                      Amalia, interprète avant tout.

Quelle vie que celle d’Amalia! visiter sa maison c’est découvrir le parcours hors du commun de cette fille du peuple qui a su si bien incarner le fado et l’âme portugaise.

De magnifiques guitares portugaises trônent dans les salons. La guitare portugaise descend du l’oud, un instrument d’origine perse et arabe. C’est par excellence l’instrument du fado.

La maison d’Amalia en possède un magnifique exemplaire, qui date de 1622, il a tout juste 400 ans !

Il est doté de 15 cordes alors que les exemplaires du 19e siècle et contemporains n’en ont plus que 12.

La caisse s’est arrondie pour une meilleure acoustique.

Amalia Rodrigues possédait un piano qui servait aux compositeurs à lui présenter les œuvres et aux répétitions. Elle n’en jouait pas.

La musique elles est omni présente. En fond sonore, avec la voix si caractéristique de la chanteuse. Mais aussi des disques, des photos de récitals et de concerts, des costumes de scène.

La maison musée d’Amalia respire la musique et le fado

Musée maison Amalia

                                          Une diva exigeante et féminine

Amalia était une diva.

Partout le décor de la maison  révèle la passion pour la scène de la chanteuse.

Elle savait merveilleusement jouer du peu que le scenario traditionnel du fado lui laissait d’espace pour s’exprimer.

Dans l’immense  boudoir dont on n’aperçoit que quelques placards qui traverse la chambre, des dizaines et des dizaines de vêtements sont soigneusement rangés.

Les accessoires y sont aussi conservés.

Les bijoux de scène sont eux présentés sous une vitrine dans l’anti chambre. Amalia qui savait que le décor sobre du fado avait besoin d’être rehaussé accordait beaucoup d’intérêt à ces bijoux fantaisies.

La chanteuse a révolutionné la manière d’interpréter le fado. Lorsqu’elle rencontre le franco portugais Alain Oulman à la fin des années 50, Amalia introduit la poésie dans la musique populaire.

Elle va ainsi interpréter les plus grands classiques tout aussi bien que les poètes contemporains.

D’ailleurs elle en fait un genre majeur. Amalia mettra fin à suprématie du noir pour introduire couleurs et glamour dans son art..

Les robes qui sont exposées et les portraits de la diva sur les murs de la maison montrent bien le sens inouïe de l’interprétation dont jouissait Amalia.

                                             Amalia et le temps des cerises

La fadiste  a chanté dans le monde entier, remplissant les salles américaines, mexicaines, espagnoles, françaises ou japonaises.

Elle est une véritable ambassadrice de la culture portugaise. Capable d’interpréter de nombreux genre musicaux. Et en langue étrangère.

Amalia voue un culte à la France et on le retrouve dans son parfum préféré, « Joy » de Patou.

Les livres et les disques français ornent les étagères de sa bibliothèque. Amalia savait t ce qu’elle devait à ses prestations musicales sur les grandes scènes parisiennes.

La chanteuse  parlait couramment 5 langues.

La salle à manger de la Casa Museu offre un décor original : elle est peinte de cerises. Un clin d’œil voulu par Amalia sur sa date de naissance.

Elle  est née officiellement le 23 juillet 1920. Elle s’était choisie la date du 1er juillet. Selon sa grand-mère maternelle elle serait née « au temps des cerises », entre mai et juin donc. Voilà pourquoi la star a embelli ses salons de cerises.

musée Amalia

                                             Un jardin propice à la musique

Le petit jardin de ville qui orne l’arrière de la maison est le coup de cœur de www.lisbone-affinités.com. Avec son mobilier bleu intense et son néon AMALIA rouge vif il invite à s’asseoir et à écouter.

La Fondation Amalia Rodrigues qui gère la Casa Museu et les effets personnels de la fadiste organise des soirées récitals de fado dans ce délicieux petit jardin.

La Casa Museu reçoit aussi le programme  « Em Casa d’Amalia » autour du fado et de la musique et retransmis par la télévision RTP

                                           Une Maison Musée informée

L’actualité autour de la diva du fado est bien plus dense que l’on pourrait croire.

Des spectacles en son honneur et élaborés à l’occasion du centenaire de sa naissance sont régulièrement en tournée

Les visites guidées à la maison proprement dite se font du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Dernière entrée 17h20.

Le personnel est compétent et parle plusieurs langues.

Il est conseillé de réserver

Telefone: 213 971 896

E-mail: casamuseu@amaliarodrigues.pt

Pour plus d’informations, le site en portugais, anglais et français.

https://amaliarodrigues.pt/pt/home/