le tram 28 passe à Sapadores

Le tram de Lisbonne…impossible de le manquer.

Il suffit d’ailleurs de voir les attroupements aux départs et aux arrivées du tram 28, côté ouest (terminus Prazeres, quartier Campo de Ourique) et côté centre (terminus Martim Moniz, quartier Mouraria).

« Electrico » pour les Lisboètes, appelé parfois « jaune », le tramway  est devenu une attraction touristique, notamment le  28. Les habitants boudent ce tram de plus en plus car trop bondé. A l’unité, un seul voyage á bord des trams « jaunes » coûtent 2,85 €.

C’est vrai, la ligne du tram 28 est jolie. Elle passe dans les rues étroites d’Alfama, coupe le belvédère de Santa Luzia , et offre de belles perspectives sur le Tage, la Baixa (quartier du bas), le Bairro Alto (quartier du haut).

Du côté ouest, le terminus Prazeres du tram 28 est un cimetière, qui renvoie au romantisme du Père Lachaise à Paris.

A l’opposé, l’autre terminus du tram 28, se trouve sur la place Martim Moniz, en bordure du quartier populaire et multiculturel de la Mouraria (littéralement « Là où habitent les Maures »). Le Martim Moniz en question est un héros de légende : on lui doit la reconquête du château São Jorge– donc de Lisbonne- aux mains des Maures. Le noble chevalier se serait aperçu que l’une des portes d’accés au château était restée entrebaillée : il s’est posté dans l’embrasure pour permettre aux soldats d’entrer dans la place. Il en est mort, et est entré dans la légende. Le château a bel et bien été repris aux Maures en 1147.

Revenons dans le tram, et ce fameux electrico 28, où les voyageurs admiratifs en oublient la plus élémentaire prudence : c’est un terrain d’opérations idéal pour les voleurs à la tire. Alors, on ne le dira jamais assez : prudence.

Des trams touristiques pour fuir la cohue.

Pour éviter de se faire marcher sur les pieds, se faire bousculer ou pire déposséder de son portefeuille, il y a les tramways touristiques, dont  5 voitures datent des années 30 et ont fait l’objet d’une minutieuse restauration pour leur garder leur aspect d’origine.

Le tram vert– ligne 2-   fait le circuit des collines (Castelo, Alfama, Graça) et emprunte une partie du circuit de trois lignes du « jaune » (28, 12 et 15).  Mais le billet à bord de ce tram historico-touristique est dissuasif pour les voleurs : 10 €. Il s’agit d’un titre de transports libre accès permettant les arrêts et les montées durant 24 heures après la première validation du ticket.

Le tram rouge, dit « des collines »,  part et arrive de la Place du Commerce (Terreiro do Paço, Baixa). Le trajet se fait en 1h30 environ, mais là encore on peut monter et descendre à sa guise. Ce tram qui parait tout droit venu du début du siècle dernier, emprunte un circuit touristique qui permet de découvrir les principaux monuments du centre historique. Les voitures du rouge sont parmi les plus anciennes en circulation. Le prix est un rien élevé : 19€ le titre 24 heures pour un adulte.

Le tram un autre art du voyage

La plupart des trams en circulation sont des années 1930-1950..pour la partie voiture : si les portes sont commandées électriquement, les fenêtres « à guillotines » sont un must. Dans le tram comme dans tous les transports publics portugais on monte à l’avant et on descend à l’arrière. Une tradition que les lisboètes respectent bien que dans le 28, c’est de plus en plus l’anarchie.

Sous les sièges en cuir rouge de l’avant– et réservés aux personnes âgées et aux handicapés- se trouvent des sacs de sable, que le conducteur répand sur les rails , les carris, pour empêcher le tram de glisser ou de patiner. Carris, c’est le nom de l’entreprise concessionnaire.

Enfin si vous avez la chance de monter à bord d’un tram conduit par Rafael Santos n’hésitez pas à lui poser des questions. Rafael Santos est l’auteur d’un blog– devenu livre- sur la vie à bord du tram. Le journal du voyageur est un must et son auteur, outre ses talents de conducteur, est un passionné. Son livre n’est pas encore disponible en français, mais cela ne saurait tarder.

Quelques conseils pour voyager serein : acheter vos tickets de tram dans les espaces « mob » ou dans le métro, le voyage coûte beaucoup moins cher et vous faites gagner un temps précieux en entrant dans le tram. Si vous voulez acheter le ticket au chauffeur, préparez votre monnaie à l’avance, ne montrez pas où vous rangez votre portefeuille. Évitez de rester devant dans le tram, les attroupements y sont souvent provoqués volontairement par des groupes de 5 ou 6 voleurs. Enfin, évitez de tenir votre i-pad ou i-phone dernière génération par les fenêtres ouvertes, le vol à l’arraché depuis l’extérieur se répand. Enfin, au terminus, tout le monde descend:le trajet n’est pas une boucle.

 

On aime

Les trams, tous les trams…..si indissociables de Lisbonne, de l’idée de la lenteur qui va bien à cette fausse méditerranéenne, et la sensation que tout est figé dans le temps. On aime les derniers voyages du tram le soir, places assises et circulation plus fluide, avec les accélérations que s’autorisent les chauffeurs et la joie de se faire brinqueballer dans les rues étroites.

On aime moins

Le manque de respect des touristes qui ne prennent plus le temps de faire la queue en attendant le tram. Et bien sûr, la présence presque continue aux heures de pointe des voleurs à la tire. Attention particulièrement sur le tronçon entre Chiado et Château (ligne 28) et sur le tram 15 qui va vers Belém.

 

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Noël occupe une place particulière dans le cœur des Portugais. La « consoada », le réveillon, est un moment privilégié, qui a encore aujourd’hui gardé un esprit de famille. Il faut dire que le repas de noël est pantagruélique. Il faut notamment s’intéresser aux desserts : c’est une profusion de douceurs, et dans toutes les bonnes maisons qui se respectent, on dresse une table spécifiquement pour les présenter. On retrouve cette tradition dans les magasins, qui montent un étal spécial pour vendre leurs gâteaux.

Le gâteau des rois, Bolo Rei, tel que servi au Portugal est fait selon une recette du bord de la Loire, importée au début du XIXe siècle. Plusieurs pâtissiers revendiquent son importation depuis… Paris. Quoiqu’il en soit, ce gâteau est à la fois semblable et très différent de celui des Français. Et puis pour faire bonne figure, les Portugais ont inventé un Bolo Rainha, un gâteau des reines, où dominent les fruits secs typiques de la saison.

Les « mendiants » (les fruits secs) d’ailleurs sont toujours très en vogue : noix, amandes, figues, figues fourrées, noisettes, pignons de pin…. Sans oublier les raisins secs, qui portent le joli nom de « sultanas », les sultanes. Il vous en faut douze au moins, à avaler un par un aux douze coups de minuit, au réveillon du nouvel an.

Pour que notre tour gourmand soit complet, sachez que le plat d’excellence des réveillons de fin d’année-principalement à noël-est la morue. On la mange d’ailleurs dans son plus simple appareil, bouillie, servie avec des œufs durs, du chou portugais, et des pommes de terre. Cela peut paraitre un peu frugal, mais ainsi va la tradition. Et n’hésitez pas à en parler à un Lisboète : il se pincera aussitôt l’oreille pour indiquer combien ce mets est le fin du fin.

Question animations, la Mairie de Lisbonne propose toute une série d’événements pour les fêtes.

Juste avant noël, on peut voir la projection sur les arcades de l’immense place du Terreiro do Paço (Baixa, Bord du Tage), un spectacle de vidéo mapping.  Il était cette année consacré aux légendes de noël. La patinoire– entrée 5 €- restera ouverte  jusqu’au 31 janvier.  Un marché  de noël avec des animations pour les enfants s’est installé sur la place de la mairie, à 100 mètres (ouvert jusqu’au 24 décembre).

La nuit du 31 décembre, que l’on appelle « passagem », passage, un concert à partir de 22 heures sur le Terreiro do Paço,  suivi d’un feu d’artifice, tiré du Tage à minuit. Les connaisseurs cherchent un point élevé dans Lisbonne, pour pouvoir voir l’ensemble des feux d’artifice tirés en même temps, notamment celui de Cacilhas/Almada, sur la rive sud du Tage, en face du Terreiro do Paço.

Les fêtes se prolongeront le 1er,  le 2 et le 3 janvier avec des concerts en fin d’après-midi.

JOYEUSES FÊTES

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village underground quartier du Calvaire

 

                               Village Underground Lisbonne peut de loin faire facilement penser à une casse automobile, ou à un accident provoqué par des géants. Dans la réalité, Village Underground Lisbonne est un lieu de travail partagé et un espace culturel. Situé dans le quartier est de Lisbonne, à prooximité du Tage, sous le pont du 25 avril, le Village Underground que tout le monde appelle « VU » à le look londonien avec ses bus à impériale, ses conteneurs enchevêtrés et ses couleurs vives. Rien que de plus normal puisque Mariana, à l’origine du projet, a ramené l’idée de la capitale Anglaise ou elle a vécu quelques temps.

La jeune femme a bataillé ferme pour obtenir l’emplacement, juste derrière le musée de la Carris (les bus et tram lisboètes), récupérer des vieux bus et des conteneurs et tout mettre en fonctionnement. Depuis l’espace a pris forme, et le Village est désormais un incontournable de la vie culturelle de Lisbonne. Ateliers de créateurs de mode, bureau d’écrivains ou d’avocats, troupe de théâtre, designers y louent des espaces pour montrer leurs créations ou peaufiner leur trouvaille.  Les petites collections de vêtements par exemple y trouvent un espace à leur mesure. Les conteneurs peuvent être partagés en bureaux pour quatre personnes.

La cafeteria de l’endroit s’est installée dans un vieux bus. On y sert des en-cas, des salades, des gâteaux. Le « Vu » sert aussi un brunch copieux, qui s’est taillé une bonne réputation. Il n’est servi que le samedi, mais permet l’incursion dans le quartier du calvaire.  Le Village organise des événements au long de l’année : et entre deux animations place à la fête avec les DJ qui comptent. C’est aussi un lieu agréable pour profiter des belles soirées, en été comme en hiver.

Le Village Underground est voisin de Lx Factory, un autre lieu branché de Lisbonne.

On aime

L’emplacement, la bonne ambiance. L’originalité. Le brunch du samedi est copieux, pour 12,50€.  La location de bureaux « différents ».

On aime moins

L’éloignement du centre ville.

 

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Son nom en portugais veut dire bois. Madère était recouverte de forêt quand les navigateurs lusitaniens y ont accéder alors qu’ils partaient chercher la voie pour l’Inde. Une bien belle escale autrefois tout comme aujourd’hui : l’île volcanique est multiple et changeante, entre hauts sommets, falaises vertigineuses, et terres cultivées en étages. Son climat est l’un de ses atouts : semi tropical il est plus doux qu’excessivement chaud, avec une humidité qui varie d’une côté à l’autre.

Cela présente l’ avantage qu’on peut tout y faire pousser, de la banane à la canne à sucre en passant par les fruits de la passion, le manioc et la patate douce. Sans oublier un trésor : la vigne qui comme les autres cultures pousse en terrasse pour donner le célèbre vin de Madère. Bien plus qu’un composant d’une sauce appréciée en France, le Madère est un vin « cuit » d’une grande finesse, dont il existe une grande variété, selon l’âge, le terroir et la manière de le faire. Très apprécié des Américains et des Britanniques, le Madère est remis au goût du jour, et les visites des domaines et des caves s’imposent.

Apprivoisée par les découvreurs Portugais qui s’intéressèrent à l’île située judicieusement sur la route maritime vers l’Afrique, Madère n’a conservé que sa forêt primitive de lauriers sauvages clasée au patrimoine mondial de l’humanité. Funchal la capitale est une coquette qui s’étale à flanc de collines, parfois revêches.

L’une des originalités de l’île est d’être striée de part et d’autre par les « levadas », des canaux destinés à répartir l’eau entre les différents régions de l’île, soumises aux variations climatiques. Et y permettre la culture et le fonctionnement des moulins à eau. Suivre quelques « levadas »- en tout 2000 km zèbrent l’île- est un must pour découvrir des paysages de toute beauté. Un conseil : ne jamais sous-estimer la dangerosité de ces promenades, et il est recommandé de contacter des guides professionnels. D’autres plus accessibles ont un air de chemin de fées agréables à faire en famille. Enfin, pas de plage de sable fin sur Madère la volcanique mais des bassins creusés dans la roche. La station balnéaire de l’île aux fleurs, l’un de ses surnoms,  se trouve sur l’île de Porto Santo, accessible en avion.

On aime…

Le climat si différent du continent, la végétation luxuriante, le charme des domaines agricoles, la côte nord et ses falaises vertigineuses. Funchal la capitale , côte sud, qui développe ses activités culturelles, et son marché exotique.

On aime moins…

Le développement urbain anarchique et l’étalement de la capitale qui rend les déplacements parfois fastidieux. L’aéroport se trouvant à 20 km du centre de Funchal il est recommandé de prévoir son moyen de transfert à l’avance.

a_decouvrir

 

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