Magusto, c’est une tradition qui perdure.

On ne sait pas très bien quelle est l’origine du nom, mais manger des châtaignes grillées au moment de la Saint Martin se pratique toujours au Portugal. Dans certaines régions, ont dit que la tradition est d’origine païenne :on plaçait des châtaignes dans un récipient pour nourrir les morts, et on ne pouvait y toucher. De nos jours, on fait passer les châtaignes grillées avec le jeropiga (on ajoute de l’eau-de-vie au mout de raison pour stopper la fermentation) ou l’agua-pé, qui est un mélange de jus de raisin, d’eau et d’eau-de-vie.

D’autres préfèrent le vin nouveau. Tout comme en France, le mois de novembre et les suivants permettent de faire des orgies du fruit du châtaigner. Avec l’Italie le Portugal est l’un des principaux producteurs d’Europe (12 % de la production mondiale dominée par la chine). Il faut aller dans le nord du pays, dans les régions du Minho, de Trás-Os-Montes et des Beiras pour trouver les plantations de châtaigniers. Le pays exporte beaucoup…principalement vers la France pour confectionner une confiserie très appréciée mais qu’on ne trouve pas au Portugal : les marrons glacés.
En revanche, à la saison et pour au moins six mois on trouve des grilleurs de châtaignes sur les places et dans les rues de Lisbonne et des autres grandes villes. La encore une tradition :les marchandes il n’y a pas si longtemps encore criaient pour attirer les chalands « quentes e boas, quentes, quentes » (chaudes et bonnes, chaudes, chaudes), avec un rien de malice pour renforcer le délice. Comptez 2,50€ la douzaine dans la rue…et entre 2,50 et 4 euros le kilo de fruits frais en épicerie.

La devanture d'une épicerie automnale

Typique du Magusto les chataignes, le sherbes aromatiques et le jeropiga

A tous les coins de rue, le vendeur de marrons grillés

L’exposition “Retornar- Traços da memória ” (Retourner- Traces de la mémoire) revient sur un pan de l’histoire récente et mal connue du Portugal. A l’occasion des 40 ans de l’indépendance des anciennes colonies Africaines du Portugal. Cette exposition prend place dans deux endroits différents. D’abord dans des conteneurs identiques à ceux qui transportaient les effets des Portugais rentrés précipitamment au Portugal. Ils sont situés tout près du Monument des Découvertes à Belém.

Ensuite, après 500 mètres de marche en direction de la Tour De Belém, sur la droite en longeant le Centre culturel de Belém, dans l’un des bâtiments colorés l’exposition elle-même comprenant des photographies de portraits, des archives et des objets ramenés d’Angola, du Mozambique ou de São Tomé et Principe. En portugais et en anglais.

Des spectacles, des performances et des débats sont au programme de ce « Retourner. Les traces de la Mémoire » organisé par les services culturels de la mairie de Lisbonne

Jusqu’au 29 février 2015 à la Galeria Av. da India.
En semaine fermée entre 13h et 14h. Samedi et dimanche l’après-midi à 14h.
Gratuit.
www.egeac.pt

Les archives

Quelques objets ramenés à la hâte

Simplicité

Le basilic manjerico est un gage d’amour que l’on offre au moment de la Saint Antoine. C’est l’une des traditions associées aux festivités en l’honneur du Saint patron de Lisbonne et dans tout le Portugal.